On s’attendait au pire, et le pire a tenu ses promesses. La visite du chantier du nouveau cinéma nous a permis de constater à quel point nous avions vu juste en dénonçant l’explosion du coût reliée aux options architecturales exigées par des élus hors sol, à l’égo aussi surdimensionné que leur incompétence.
Les caprices se sont enchaînés, la volonté de créer une ouverture sous forme de baie vitrée sur un « jardin » (une butte mal foutue à la dimension ridicule dont personne ne fera réellement usage) et le toit terrasse sans vue sur le parc de la mairie, sans possibilité d’admirer réellement la place Saint-Jean, bref sans intérêt, ne seront à terme que les exemples majeurs d’une gestion déraisonnable de la Ville de Melun.
En exigeant des modifications sur les plans initiaux, en augmentant les difficultés et en accusant retard sur retard, c’est bien pour ces inepties que ce bâtiment est passé d’un budget de 5,5 à 12,6 millions d’euros. C’est-à-dire un cinéma de 4 salles au prix d’un groupe scolaire !
Il fallait évidement s’en tenir au simple cahier des charges initial, à savoir un cinéma neuf de 4 salles accessible à tous et en centre-ville pour impulser une redynamisation nécessaire. Qu’aurions-nous pu faire avec ces 7 millions d’écart ? Les choix sont nombreux tant les besoins sont criants : construire une nouvelle scène culturelle de taille moyenne, se lancer dans des préemptions massives de locaux commerciaux, créer des aires de jeux, rénover des écoles ou des gymnases, désendetter la ville pour ne pas subir l’avenir…
Et bien non ! Ils ont préféré pouvoir se pavaner devant 3 arbres et se faire bronzer les jambons !
