C’est une habitude, la valse des directeurs/directrices des services culturels entame un énième temps. La directrice du développement culturel annonce son départ, vers une ville limitrophe à la Ville de Melun et au sein de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine. Ce choix de quitter un tel poste au sein d’une ville préfecture en dit long sur le malaise qui gangrène les services culturels à la veille et depuis cette nouvelle mandature. Pour autant, incapables de se remettre en question, le Maire Kadir Mebarek et son adjoint à la culture persistent dans leur politique culturelle sans ambition, orientée quasi-exclusivement sur des dispositifs visant avant tout des opérations de communication encadrées de discours sirupeux, frôlant sans cesse l’infantilisation des gens venus douloureusement les écouter.
Depuis 2020, nous déplorons donc le départ de:
– 1 directeur des affaires culturelles, puis une vacance du poste pendant 3 ans!
– 2 directrices de la médiathèque (dont 1 pour départ à la retraite donc à nuancer)
– 2 directrices du service développement culturel
– 2 directeurs du cinéma (dont 1 pour départ à la retraite donc à nuancer)
– 1 directrice de l’espace Saint-Jean
– 1 directeur de l’Escale
– 1 directeur pédagogique du Conservatoire
À cela, s’ajoutent de nombreux départs concernant les cadres et les agents des services concernés. Nous le savons, cette fuite massive vers d’autres horizons est avant tout le résultat d’une incapacité de la ville à conserver ses éléments pour orchestrer une politique culturelle où les agents se réalisent au cœur de missions valorisantes et valorisées. On leur demande trop souvent de réaliser l’indispensable avec des bouts de chandelle et de se concentrer sur l’accessoire. Nous ambitionnons de faire tout l’inverse car nous considérons la culture comme essentielle à la construction d’une identité personnelle et collective, à l’acquistion d’un regard critique sur le monde qui nous entoure, au développement de la sensibilité et de l’épanouissement émotionnel. Elle est également pleinement constitutive de l’attractivité d’un territoire et de l’image qu’il renvoie.
La commission culture de ce soir intègre la présentation de la nouvelle directrice de l’espace Saint-Jean. Si nous lui souhaitons évidement la bienvenue (et bon courage !), nous ne serons pas présents. D’abord, parce que depuis 2020, ces commissions-là ressemblent davantage à des réunions tupperware qu’à de véritables réunions de travail destinées à produire de l’effet. Les questions ou remarques de l’opposition sont supposées être à l’ordre du jour mais systématiquement éconduites en 5 minutes sous prétexte de manque de temps. Cette mauvaise comédie devient tragédie lorsque nous évoquons les problématiques autour des ressources humaines. Ils se contentent de nous répondre bêtement que c’est partout pareil et qu’il faut regarder l’avenir.
Mais nous savons que dans ces conditions, fantasmer l’avenir est avant tout pour eux le moyen d’échapper aux questionnements sur le présent navrant dont ils sont responsables.






