Maire influenceur mais pas démocrate ?

Retour sur la conception complexe du droit d’expression de l’opposition par la majorité Macroniste.

Le tribunal administratif a tranché en faveur du recours déposé mettant ainsi fin à cinq années d’errance en matière de droit d’expression des élus d’opposition. Ce droit fondamental avait été bafoué sur de nombreux supports largement utilisés par la majorité municipale pour promouvoir ses actions ou diffuser une image exclusivement favorable, sans permettre à d’autres voix de s’exprimer.

Depuis janvier 2022, un recours avait été engagé, tandis que la majorité continuait d’affirmer haut et fort qu’elle était dans son bon droit, ignorant totalement la décision du Conseil d’État du 14 avril 2022.

Pendant plus de cinq ans, nous avons assisté à une communication municipale unilatérale, souvent centrée sur une mise en scène excessive et parfois grotesque. Nos commentaires censurés. Une stratégie de communication davantage tournée vers le marketing politique que vers l’information des citoyens, visant à renforcer l’image du maire dans une posture proche de celle d’un influenceur, à l’approche des élections.

Qu’est-ce qui a réellement changé depuis ? Un nombre de caractères limité sur quelques supports papier, et une visibilité toujours réduite sur les réseaux sociaux. Le contenu publié sur le site de la ville est simplement dupliqué et visible en cliquant par deux fois sur le Facebook officiel de la Ville de Melun, rendant nos expressions invisibles ou reléguées au second plan. La gestion municipale reste donc fermée à la pluralité d’expression, malgré une décision de justice claire. En effet, comment étayer un argument sur 3 phrases ?

Comble de la mesquinerie, quand la plaignante demandait l’euro symbolique en guise de dédommagement, ils pensaient la faire plier en exigeant de leur côté 3000 euros. Ils n’ont rien eu, si ce n’est un peu plus de déshonneur.

Article du Parisien ⬇️⬇️https://www.leparisien.fr/…/melun-le-tribunal-ordonne…