Au pied d’une caméra de vidéoprotection située à l’angle de la rue Saint-Aspais et de la rue Carnot, le lutin installé à côté de la boîte aux lettres du Père Noel par les services de la ville a disparu. Son banc est désormais aussi vide que la surface commerciale d’en-face, promise par les Maire Louis Vogel puis Kadir Mebarek à l’installation d’un Monoprix, puis promise à plus rien du tout, ce qui en fait au moins une promesse tenue.
Ce rapt guignolesque pourrait faire sourire s’il n’était en fin de compte le symbole d’une ville soumise au laxisme généralisé depuis des années, où les délinquants n’ont plus peur de rien, même filmés, même à deux pas de la mairie, même à deux pas d’un commissariat municipal, au cœur même de notre centre-ville.
Pour la forme, on espère que la caméra n’était pas en panne au moment des faits, et que le fautif ou la fautive sera reconnu(e).
La majorité vous dira que c’est partout pareil ! Et bien non, le vandalisme des décorations de Noel ne s’observe pas partout, et heureusement !La majorité vous dira qu’il y a plus grave. Et bien certes, car ce qui est plus grave est d’invoquer systématiquement le plus grave pour se dédouaner de tout. Et d’ailleurs, le moindre centime de dépenses publiques devrait être précieusement considéré. La majorité vous dira qu’en matière de sécurité, elle n’est pas responsable de tout. Et bien on le sait, son drame consiste même à se sentir responsable de rien.
Aujourd’hui, nous constatons que le Maire sortant Kadir Mebarek, est incapable de préciser statistiquement, en Conseil Municipal, sur quels principaux types d’intervention les policiers municipaux interviennent. Pour autant, il prétend faire de la sécurité une priorité pour 2026. Si au fond de lui, on a donc bien vu qu’il méprisait le sujet, il est quand même conscient que pour gagner quelques voix, il vaut mieux faire semblant. C’est ainsi qu’après 17 années en tant que premier adjoint aux finances, c’est-à-dire responsable des dotations financières sur tous les sujets et des sous-financements dédiés à la sécurité, puis Maire depuis deux ans, préférant recruter des agents dédiés exclusivement à sa réélection plutôt que des policiers, l’homme se découvre une passion nouvelle pour ce qui exaspère l’habitant d’une ville qu’il administre sans y habiter lui-même. L’insécurité, c’est pas si grave, surtout quand c’est loin de sa fenêtre !
Si on est ravi de constater que l’homme qui a vu la situation se dégrader d’année en année, pendant près de 20 ans, dispose aujourd’hui des solutions adéquates, on trouve la ficelle un peu grosse. De notre côté, nous nous engageons dans un premier temps à doter la Ville de Melun d’un ratio NB de policiers municipaux/NB d’habitants équivalent à celui de la Mairie de Meaux, ville décrétée la plus sûre du Département de Seine-et-Marne.
Il s’agit donc d’au moins 20 policiers municipaux en plus. Et cela est bien plus qu’une lettre au Père Noel.

